Le Secret de Saunière – Suite et fin

17 mai 2018

Avertissement :
Ce qui va suivre peut choquer la foi de certains croyants Chrétiens. Le but de ce texte n’est pas de choquer mais d’apporter une analyse objective sur les derniers moments de Jésus et sur les débuts de ce que sera le Christianisme. Cette étude n’altère en rien ni ne dénature le message d’Amour et de Paix portées par les paroles de Jésus Christ.

C’est au travers des différentes réalisations de Saunière que nous sommes amenés à nous interroger sur le “Pourquoi” de tout cela.

Comme nous l’avons déjà précisé et vu au cours des différentes vidéos, nous avons mis en évidence un axe qui peut expliquer les différentes constructions de Bérenger Saunière et sa restauration de l’église de Rennes-Le-Château, à savoir un secret ou un trésor lié directement à la religion catholique.

Est il possible que Bérenger Saunière ait découvert un tombeau ou des documents précisant des éléments concernant directement la vie et la mort du Christ ?

Tentons d’analyser ce qui a pu se passer il y a deux milles ans :

Les Évangiles Canoniques nous rapportent que Jésus est mort sur la Croix et qu’il est ressuscité trois jours après. Mis au tombeau de Joseph d’Arimathie, qui le destinait à sa propre dépouille mortelle lorsque ce moment serait arrivé, tombeau surveillé par des soldats Romains, il en ressortira miraculeusement trois jours plus tard.

C’est Marie-Madeleine qui se rendant au Tombeau, pour enduire de parfums et d’onguents le corps du défunt, le découvrit vide.

C’est ce qui nous est rapporté par les Évangiles Canoniques. Bérenger Saunière, dans son église et plus précisément à la Station XIV du Chemin de Croix, nous présente une mise au tombeau particulière puisque nous comprenons que la scène représentée se passe de nuit, ceci étant spécifié par la couleur bleue nuit de l’arrière plan et la présence de cette pleine lune dans le ciel.

Sommes nous devant une sortie du tombeau plutôt qu’une mise au tombeau ? Bérenger Saunière nous dirons donc, que le corps de Jésus a été sorti du tombeau de nuit par le premier cercle de ses compagnons ; Marie-Madeleine était elle parmi eux ? Probablement.

Ainsi son arrivée au tombeau de Jésus, le troisième jour après sa mort, n’aurait été que le déroulement d’un plan longuement élaboré avec Jésus lui même, d’ailleurs les évangiles ne citent aucun témoin à cette scène ; Il peut donc être envisagé que cette scène ne soit que pure invention pour le déroulement d’un plan établi, permettant la mise en place d’un nouveau scénario.

 

Mais alors, si l’on suit ce que disent les Evangiles et que l’on s’appuie sur cette hypothèse, Jésus aurait donc été vivant, puisqu’il rejoint les apôtres et partagent leur vie encore quelques temps avant de disparaître à tout jamais en “montant au ciel” au moment de l’Ascension. 

Ici, deux options s’ouvrent à nous :

  • Jésus n’est pas mort sur la croix et il en a été descendu vivant.
  • Jésus est bien mort sur la croix mais un autre personnage prend sa place pour donner crédit à ce que Jésus a annoncé.

Jésus n’est pas mort sur la croix et il en a été descendu vivant :
Cette hypothèse n’est pas nouvelle mais elle demande à être expliquée. Au matin du Vendredi Saint, Jésus est condamné par les Romains à être crucifié pour avoir prétendu être le Roi des Juifs.

Bien que les Évangiles nous présentent cela en nous expliquant que les Romains font ceci pour se moquer du Christ et le ridiculiser, il faut prendre conscience qu’ils n’avaient aucuns griefs à son propos lorsque le Sanhédrin décida de le présenter à l’autorité Romaine.

Pour les occupants de la Judée et de la Galilée, ces prophètes étaient des illuminés et leur sort relevaient du religieux, donc des juifs et du Sanhédrin.

En revanche, si un occupé s’élevait contre la puissance Romaine, alors, à ce moment, il relevait de la loi de Rome et donc de son procurateur en Judée, ici, Ponce Pilate.

Lorsque Jésus lui fut présenté, il insista en lui demandant s’il était le Roi des Juifs, Jésus lui répondit “Tu le dis”. Cette réponse ambiguë, du moins telle qu’elle nous est présentée, est prise au pied de la lettre par Ponce Pilate.

Ainsi, se trouve devant lui un homme qui  prétend être le Roi des Juifs et qui donc a tenter de soulever l’opinion contre la puissance de Rome. Pour Pilate la chose n’est pas pensable et tout homme prétendant prendre le pouvoir en terre occupée et qui s’oppose à la puissance de Rome est condamné à mort sans appels.

C’est ce que fera Pilate qui condamnera Jésus au supplice de la Croix.

La mort par crucifixion est l’une des morts les plus terribles. Pendant de nombreuses années, les archéologues se sont longuement interrogés à savoir si les crucifiés étaient attachés au bois de la croix ou cloués comme le rapportent les Évangiles dans le cas de Jésus.

Il fallut attendre les années 1970 pour découvrir des ossements, datant du début de notre ère,  ayant la trace de crucifixion au moyen de clous. Un artefact découvert en Judée présente deux os de talons encore maintenus par un clou les traversant prouvant ainsi que clouer les condamnés au bois de la croix n’étaient pas chose rare.

Jésus a donc pu être cloué à la croix.

Que l’on soit cloué ou attaché à la croix, la mort en était tout aussi terrible ; certainement plus douloureuse lorsque les corps étaient cloués.

En effet, le condamné, de part sa position, va mourir par épuisement et asphyxie. Le fait d’être attaché les bras en l’aire bloque le mouvement respiratoire, imposant au condamné, à chaque respiration, de s’appuyer sur ses pieds pour donner du mouvement à la cage thoracique, or les bourreaux connaissaient leur métier et faisaient en sorte que les jambes du malheureux soient quasiment tendues donnant ainsi peu d’amplitude aux mouvement du corps. Alors, imaginez la souffrance qu’il devait ressentir à chaque mouvement si ses pieds étaient cloués au bois de la croix.

Le supplice pouvait et souvent durait plusieurs jours sans que le supplicié ne puissent boire. Lorsque les soldats romains, qui surveillaient les condamnées pour que personnes ne leur viennent en aide, en avaient assez, ils brisaient les jambes des condamnés au moyen d’une barre de métal. Ainsi, le condamné ne pouvait plus se redresser pour respirer et finissait très rapidement par mourir par asphyxie.

Or le cas de Jésus est surprenant. Les Évangiles nous disent qu’il fut crucifié en fin de matinée et qu’il rendit l’âme vers quinze heures. A supposer qu’il fut mis en croix à dix heures, il ne restera donc “que” cinq heures à agoniser avant de rendre l’âme sans même que les soldats romains ne lui brisent les os des jambes.

Ce scénario semble improbable, sauf, si son coeur, en raison des douleurs insupportables, ait lâché.

Hormis cette hypothèse, il ne semble pas possible que Jésus ait pu mourir sur la croix.

Un moment de ce tragique événement est quelque peu passer à l’oubli ; il s’agit du moment où Jésus se plaignant de la soif demande à boire. Les Évangiles, toujours eux, nous présentent la scène comme un moment cruel, puisque les soldats romains présents et montant la garde, voulant s’amuser de la situation, imbibèrent une éponge de vinaigre et la portèrent au bout d’une lance à la bouche du Christ qui la suça lui engendrant des souffrances en raison de ses blessures.

Est ce ainsi que cela à pu se passer ? Dans un premier temps, il faut entendre vin aigre au lieu de vinaigre.

Le vin aigre était un vin de bas de gamme à l’époque de Jésus et il était comparé au vin de qualité souvent épicés et sucré. Peut on penser que lors de la crucifixion de Jésus, des complices étaient présents ? Y avait-il parmi les soldats romain des complices ? Y avait-il eu des ordres particuliers donnés  ?

Les Évangiles nous rapportent qu’un soldat Romain, à la mort de Jésus dit tout haut : “Cet Homme était vraiment le Fils de Dieu”. Ce peut-ils qu’il était déjà disciple du Christ et donc contre ce que l’on faisait subir à Jésus ? Ce peut-il qu’au vin aigre, dans lequel l’éponge fut trempée, ait été ajouté une drogue puissante pouvant entraîner une perte de connaissance assimilable à la mort ?

Ceci serait bien pratique pour expliquer le peu de temps qu’il y a eu entre le moment où Jésus est mis en croix et le moment où il remet son âme à Dieu. Ainsi, il évite la brisure de ses jambes par les Romains, il est descendu de la croix avant le début du shabbat qui oblige les juifs à ne plus avoir d’activité jusqu’au lendemain, car le shabbat à lieu tous les vendredis au couché du soleil, et il est mis au tombeau, le corps intègre sauf les blessures aux mains, aux pieds et au flanc probablement soignable.

De cette façon, Jésus est mis au tombeau, drogué et donnant l’image de la mort, mais préservé.

Dans la nuit, ses très proches disciples font ouvrir le tombeau, peut être par les soldats romains, qui enlèvent Jésus et le mettent à l’abri pour le soigner et le remettre d’aplomb pour la suite du plan préalablement élaboré ; ceci serait la scène représentée à la Station XIV du chemin de croix de Rennes-Le-Château.

Certains historiens semblent avoir mis en évidence que la femme de Ponce Pilate, Claudia Procula, ait suivi les discours de Jésus et y aurait adhéré. Peut on penser qu’elle demanda à Pilate de ne pas tuer Jésus et que le plan élaboré permet au Procurateur de ne pas perdre la face ?

Et d’ailleurs ne serait ce pas à cause de ce genre d’événement que Pilate, et sa femme, seront exilés en Gaule ?

Bérenger Saunière aurait-il trouver des éléments allant dans ce sens ?

Un autre personnage prend la place de Jésus pour donner crédit à ce que Jésus a annoncé.
Cette nouvelle hypothèse prend en compte une bonne partie de la précédente . Ici, nous envisageons que Jésus est bien mort sur la croix en un temps très court en raison de ses différentes blessures et voir d’un arrêt cardiaque en raison de la souffrance induite.

Dans les Évangiles existe un personnage particulier qui est Thomas-Didyme ou bien encore nommé Didyme, cet apôtre, puisque il suit le Christ, est un personnage important du Christianisme. C’est son nom qui va retenir l’attention du chercheur ; En effet, le prénom Thomas qui se dit Te’oma en araméen veut dire “jumeau” ou “Le Jumeau.

Didyme, quant à lui est la même traduction en grec.

Ainsi parmi les apôtres nous avons l’un d’eux qui est Le Jumeau, mais le jumeau de qui ? Car si l’on nomme une personne “Le Jumeau”, c’est que l’on fait référence à quelqu’un d’autre, il est le jumeau de…

C’est cette thèse que l’auteur des années 1950-1960, Robert Ambelain, à soutenu dans son livre “Jésus Le Mortel Secret Des Templiers” mais également l’auteur Didier Convart dans la série de bandes dessinées, “Le Triangle Secret” paru en 2000.

Ce jumeau aurait-il pu être celui du Christ ? Pourquoi pas. Il est fréquent que l’on qualifie un frère ou une sœur ou un enfant de ce genre de terme comme voici la sœur, voici le fils ou bien encore voici le jumeau. Immédiatement, l’interlocuteur saura rattacher cette expression au personnage qui est sous entendu, puisqu’il est le personnage clé d’un moment, d’un instant ou d’un mouvement.

Alors voici le jumeau de … Jésus ! Pourquoi pas.

Ce serait donc ce jumeau qui aurait pris la place du Christ après sa mort. Il aurait bien été mis au tombeau mais pour que s’accomplissent les écritures et les prédications de Jésus, il était nécessaire que son corps disparaisse pour qu’il puisse …. Ressusciter en la personne de son jumeau.

Est ce cela qu’aurait découvert Bérenger Saunière ? Est-ce ce qu’il a voulu exprimer dans son église en y plaçant au cœur deux enfants Jésus se faisant face, l’un porté par Marie, sa mère, et l’autre porté par Josèphe, son père ?

Deux éléments sont particulièrement troublants dans l’église de Rennes-Le-Château, ces deux enfants Jésus dans le cœur de l’édifice et la Station XIV du Chemin de Croix.

Alors, peut on imaginer que Saunière soit tombé sur des élément suffisamment probants pour qu’il soit certain de cette découverte ?

 

De quelle nature serait cette découverte :
Si nous partons de l’hypothèse que Saunière a mis à jour des éléments prouvant la nature humaine du Christ, nous devons forcément nous demander quels sont ces éléments.

Peut on imaginer qu’il est découvert les restes mortels d’un personnage évangéliques ? Difficile à admettre.

Lors de nos travaux présentés en vidéo dans le chapitre “La Fresque de l’église”, nous démontrons qu’une zone particulière sur le flanc nord de la colline de Rennes-Le-Château présente un affaissement de terrain important et que cet endroit peut tout à fait être concordant à la position du petit personnage sur la fresque de l’église du village.

De même, l’étude des jardins de l’église, d’une part réalisée par Alain Féral puis par d’autre, dont nous mêmes, démontre sans ambiguïté qu’ils sont la représentation des sous-sols de l’église  Sainte-Marie-Madeleine de Rennes-Le-Château.

En analysant cette représentation symbolique, nous sommes parti de l’hypothèse que la symbolique de la grotte et de son banc serait une représentation d’un lieu souterrain proche du village et contenant un tombeau, symbolisé par le banc.

Est ce à dire que Bérenger Saunière a trouvé un tombeau ? Lequel ? Celui du Christ ? de Marie-Madeleine ? Bien malin celui qui pourrait l’affirmer ; en revanche il est certain que c’est celui d’un personnage important lié plus ou moins de près au Christ.

Mais comment est on capable d’identifier des dépouilles mortelles de personnages ayant vécus il y a plus de deux milles ans  ? Peut-être des ossuaires possédant des mentions particulières en hébreu ou en araméen.

L’autre hypothèse, qui est complémentaire à ce qui est dit juste au-dessus, serait que Bérenger Saunière est bien trouvé des tombeaux ou des ossuaires juifs, mais la probabilité serait la présence d’un codex ou de plusieurs codexs sur les lieux.

Peut-on imaginer un document apocryphe trouvé auprès ou dans les tombeaux ou ossuaires découverts et mis là à l’abri de tous ?

Cette hypothèse est loin d’être farfelue ou improbable ; la découvertes des manuscrits de la mère morte ou la découverte des apocryphes de Nag-amadi en Egypte sont l’indéniable preuve de la possibilité de la préservation de documents sur près de deux mille ans.

Alors, Saunière a t-il découvert ce genre de document ? Un document racontant une autre histoire de Jésus que celle délivrée par l’Eglise de Rome ?

Si c’est le cas, nous pouvons imaginer que son silence a pu être négocié à bon prix, lui permettant de gagner cette argent qui nous intrigue tous.

Le Roman – Le Secret de Janus – de Jean-Patrick Pourtal, traite de façon romanesque ce sujet

Le Secret de Janus